La marque Buzigahill fondée par le créateur ougandais Bobby Kolade souhaite réinventer l’industrie textile locale inondée par l’afflux incessant de vêtements provenant des bennes de l’occident.
L’Afrique subsaharienne est devenue un véritable « dépotoir » pour les vêtements dont les habitants occidentaux ne veulent plus. Une situation qui a donné l’idée à un jeune designer d’upcycler ces textiles de seconde main en créant un nouveau business plus vertueux…
Return to sender (en français « retour à l’envoyeur ») est le slogan que défend Bobby Kolade, à l’initiative de la marque Buzigahill. Il redessine ainsi ces fripes occidentales pour les redistribuer dans le nord du monde, où elles étaient initialement jetées avant d’être expédiées en Ouganda…
La mission de la marque est ainsi de ramener l’industrie textile ougandaise au sommet, comme elle l’était, en réalité, au début des années 1970, époque durant laquelle le coton était plus transformé, qu’exporté… Pour ce faire, Buzigahill collecte des vêtements (originaires de pays comme les États-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada ou encore la Corée du Sud) auprès de différents importateurs de la capitale Kampala.
Ces textiles, après transformation, sont revendus à prix d’or à ceux qui s’en étaient initialement débarrassés ! En effet, il faut compter autour de 400 euros pour un sweat-shirt à capuche, 375 euros pour un jean et plus de 200 euros pour un tee-shirt.
Cette marque innovante et engagée pour le développement durable souhaite s’imposer ainsi comme une solution anti-pollution, sachant que l’industrie textile reste responsable de 10% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit plus que l’aviation et le transport maritime réunis ! Elle est également la deuxième industrie la plus polluante de la planète après le pétrole.
Avec sa marque, Bobby Kolade souhaite également financer des projets sociaux et donner plus de puissance à son ONG Aiduke Clothing Research qui a pour objet de soutenir d’autres créateurs ougandais dans leurs projets d’export…