Vincennes, Limoges, Montpellier, Marseille… En France, des centaines de communes ont créé un Conseil municipal des enfants (CME). Avec ce dispositif citoyen, les plus jeunes peuvent s’engager pour leur ville et se sensibiliser aux projets d’intérêt général.  

L’initiative n’est pas nouvelle, mais elle connaît un engouement croissant depuis le début des années 2000. A l’heure où la défiance envers les élus s’intensifie et inquiète, promouvoir la participation des jeunes à la décision publique n’a peut-être jamais été aussi important. Si chacun peut s’engager et faire la différence, pourquoi pas les enfants ? En France, le premier CME voit le jour en 1979 à Schiltigheim  dans le Bas-Rhin. Depuis, des centaines de communes de toutes tailles se sont laissées convaincre. Grâce à cette initiative, la jeunesse s’initie à la vie politique et prend conscience de la valeur de l’engagement citoyen.

A Marseille, par exemple, plus de 100 élèves de CM1 sont élus tous les deux ans, à parité filles-garçons, au sein de huit Conseils d’arrondissements des enfants. En classe, ils bénéficient d’un parcours pédagogique consacré à la citoyenneté et aux droits des plus jeunes, et siègent à la fois dans leur Conseil d’Arrondissement et dans l’hémicycle de l’Hôtel de Ville pour représenter l’ensemble des enfants de la commune.

Les enfants, apprentis citoyens

En plus de faire porter les voix de leurs camarades, les 8-12 ans qui sont élus au sein des CME se familiarisent avec les processus démocratiques. Ils apprennent à débattre d’idées et à proposer des projets pour améliorer la vie de leur quartier, de leur école, ou de leur municipalité toute entière. Les thématiques abordées sont très variées : solidarité, vie locale, culture, égalité fille-garçon, environnement… Les apprentis citoyens peuvent ensuite voter sur les initiatives proposées avant de les présenter au Maire et au Conseil municipal pour qu’elles soient inscrites au programme de la ville.

Une belle manière de garantir la participation des plus jeunes à la construction de l’avenir de leur ville, qui est, selon l’Association Nationale des Conseils d’enfants et de Jeunes (Anacej), « source de socialisation, d’échanges, de paix et de solidarité ».

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