Véritable « site de rencontres pour professionnels du local », La Charrette a été fondée en France en 2016 pour proposer aux producteurs une solution logistique liée à ce mode de commercialisation. Ce réseau social facilitant la vente en circuit court a déjà été adopté par la Belgique et le Québec.
L’idée a germé dans les esprits de deux sœurs savoyardes, Marie et Laura Giacherio. Leur objectif : répondre à la demande croissante des consommateurs d’accéder à des produits locaux. Très vite, elles identifient un frein : de nombreux producteurs renoncent aux circuits courts faute de solution logistique. Malgré de forts potentiels sur tout le territoire français, seule une exploitation sur quatre adopte ce mode de vente.
Au début, La Charrette prend la forme d’une application de livraison partagée pour producteurs et artisans. Les utilisateurs renseignent sur leur profil les tournées effectuées et/ou leurs besoins et peuvent se contacter directement via l’application. Mais les deux fondatrices constatent rapidement que la vraie force de leur outil est la mise en relation. Elles montent alors un réseau de petits transporteurs pour les « intermédiaires du local » en 2019, puis fin 2021 la première bourse du fret local.
Un réseau social dédié aux professionnels du secteur
En 2022, le modèle évolue encore et c’est finalement l’idée de fournir un véritable réseau social dédié aux acteurs du local qui fait mouche. Au point de séduire des professionnels de Belgique et du Québec.
Aujourd’hui, le modèle proposé par les Savoyardes permet à tous ceux qui cherchent des solutions pour transporter des produits locaux d’entrer en relation avec un grand réseau de transporteurs et producteurs. La Charrette propose aussi une expertise en logistique et un accompagnement à la mise en place de tournées en circuits courts.
L’outil est devenu une sorte de « LinkedIn géolocalisé » où sont référencés des milliers de producteurs, d’acheteurs professionnels, de transporteurs, mais aussi 200 collectivités. Pour utiliser la solution, il faut s’acquitter d’une adhésion (entre 50 euros et 250 euros selon les cas). Les utilisateurs peuvent ensuite en quelques clics identifier sur la carte un acteur du local proche de chez eux ou recourir au service de co-livraison créé en 2016. Résultat : un véritable gain de temps pour tous les professionnels du locavore.