N’est-il pas plus malin de limiter l’utilisation de bois nobles à des usages qui lui conviennent parfaitement, comme la production de meubles, de jouets ou d’éléments de construction ?
C’est en partant de cette question raisonnable (et raisonnée) qu’une entreprise néerlandaise, CocoPallet, basée en Indonésie, s’est penchée sur un type de bois qui n’avait jusque là presque aucun débouché : celui des noix de coco. Car le coco, c’est comme le cochon : tout y est bon.
La start-up a misé sur deux savoirs pour avancer ses pions et développer sa méthode : le savoir-faire traditionnel des artisans de Jakarta et les conseils des chercheurs de l’université de Wageningen. La recette ? Les coques de noix de coco sont broyées et l’espèce de colle naturelle contenue dans leurs fibres, la lignine, permet de coaguler les particules broyées sous l’effet de la chaleur. En bout de course, la société produit ses palettes de transport sans ajouter le moindre solvant synthétique !
Pour les amateurs de chiffres, précisons qu’il faut environ 70 coques pour produire une palette. Non contente de sa conception écologique, ladite palette est parfaitement emboîtable, ce qui permet de réduire sensiblement l’espace de stockage. Pour couronner le tout, les nouvelles sont joviales pour l’économie circulaire : en fin de vie, ces palettes en coco seront recyclables et transformables en biomasse.
CocoPallet recherche maintenant des partenaires en Indonésie pour dépasser le stade artisanal et fournir sa production aux industries asiatiques. La première étape d’une expansion ?