Chaque année, environ 8 millions de tonnes de déchets sont déversés dans les océans, dont 80% proviennent des terres. Une pollution dévastatrice pour l’environnement et la biodiversité. C’est pourquoi en 2018, l’association française Wings of the Ocean a été créée par Julien Wosnitza et Sébastien Fau. Objectif : dépolluer les littoraux et les eaux et sensibiliser la population à ce phénomène.
“Les déchets, plastiques en particulier, sont un véritable fléau qui impacte l’ensemble de la biodiversité. Wings of the Ocean est ainsi spécifiquement dédiée à la dépollution des littoraux et des eaux”, commente Julien Wosnitza. Il faut savoir en effet que le plastique ne se dégrade jamais vraiment mais se décompose en microparticules, qui une fois présentes dans les eaux, les terres et même les airs peuvent être ingérées par l’homme (jusqu’à 250 grammes, selon une étude commandée par WWF). D’où l’importance d’agir afin de limiter cette pollution.
L’année dernière, l’association a ainsi récupéré 60 tonnes de déchets, “en sachant qu’à chaque fois qu’un bénévole se baisse, il en récupère en moyenne entre 10 et 15 grammes…”
Jusqu’ici, l’ONG a mené des actions de dépollution sur divers littoraux, du bassin d’Arcachon, en passant les Baléares, sur l’étang de Berre ou l’étang de Thau, sur les plages mais aussi, directement, dans l’eau, grâce à l’un de ses deux voiliers : le Kraken et le Scylla.
Parmi les projets emblématiques menés par l’association, figure la dépollution menée en 2021 sur l’île des trois frères, une île qui « fait la taille d’un terrain de foot et demi”, décrit le fondateur de l’ONG. Sur cet espace pourtant restreint, les bénévoles ont ramassé plus de 4 tonnes de déchets !
Des déchets confiés ensuite à des entreprises afin de les revaloriser. Pour chaque type de détritus, l’association travaille avec une structure différente : “Nous avons des entités qui ne récupèrent que les bouchons, d’autres, que le polystyrène, d’autres encore, les déchets plastiques, le métal… Grâce à nos actions, nous avons jusqu’à présent réussi à atteindre jusqu’à 60% de taux de recyclage. Nous voulons bien sûr aller plus loin, mais il reste difficile de trouver les filières ad hoc…”.
Depuis 2018, l’association a ramassé 75 tonnes de déchets. Elle rassemble aujourd’hui environ 250 bénévoles dans ses rangs et ne compte pas s’arrêter là…
Si dépolluer fait partie intégrante des missions de l’association en faveur de l’environnement, elle se donne aussi pour objectif d’informer la population et de la sensibiliser : “Si nous sommes toujours bien reçus, la difficulté c’est de transformer cette sensibilité pour l’écologie en engagement sur la durée”, conclut Julien Wosnitza.
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