Il est désormais évident pour tout le monde qu’utiliser sa voiture génère de la pollution. Mais combien s’imaginent qu’un smartphone ou un ordinateur peuvent nuire à l’environnement ? 

Énergivores et pas franchement conçus pour durer (2 à 3 ans d’utilisation, en moyenne), ces appareils sont en effet issus de chaînes d’approvisionnement étendues et polluantes. Si le commerce et l’utilisation des appareils électroniques sont globalement assez nocifs pour la planète, il faut aussi compter l’extraction des matières premières, leur transformation et leur assemblage. Puis le transport jusqu’au client final.

Selon le rapport ClickinClean de 2017, l’industrie du numérique émettrait ainsi autant de CO² que le secteur de l’aviation à l’échelle mondiale. 

Pour enfoncer le clou, les appareils sont bourrés de composants divers et variés qui rendent leur recyclage extrêmement complexe. Des marques comme Hellozack ou encore Black Market offrent, certes, une nouvelle vie aux appareils vieillissants, mais cela ne suffit plus. Désormais, il faut inclure les enjeux environnementaux dès la phase de conception. Les chiffres sont là : chaque année, entre 45 et 55 millions de tonnes de nouveaux déchets électroniques irrécupérables s’entassent sur la planète, particulièrement dans les pays émergents d’Afrique et d’Asie.

Pour lutter contre ce phénomène, Acer vient d’annoncer son Aspire Vero. Fait de plastique recyclé et rivé par des vis standardisées (pour remplacer plus facilement les composants défectueux), le produit sera commercialisé en septembre prochain. 

Mais le constructeur taïwanais n’est pas le seul à se décarcasser. L’an dernier,  l’américain HP lançait l’Elite Dragonfly, un ordinateur portable à base de plastiques récupérés dans l’océan. 82% des pièces qui le constituent proviennent de matériaux recyclés. 

Tout indique que les constructeurs s’activent pour trouver des idées éco responsables pour les boîtiers d’ordinateurs, mais aucune réelle solution n’a encore été trouvée pour les métaux rares qui les composent, comme le nickel, le cobalt ou encore le lithium. Affaire à suivre. 

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