Depuis 2017, l’enseigne Café Joyeux se déploie en France et même au-delà, avec toujours le même objectif : favoriser l’insertion des personnes en situation de handicap mental et cognitif, le tout dans la bonne humeur. Ouvert à Marseille le 11 mars dernier sur la place du Général-de-Gaulle, le nouveau coffee shop affiche déjà plein tous les midis.
Il aura fallu quatre mois de préparation et plus de 800.000 euros de fonds récoltés pour que le projet voit le jour, et c’est désormais chose faite. En plein cœur de Marseille, onze personnes, formées avant l’ouverture du dernier Café Joyeux français, accueillent les clients 6 jours sur 7, du lundi au samedi. A la fois coffee shop et restaurant, la nouvelle enseigne propose des produits frais, locaux, et de saison, mais aussi du café torréfié en France. Et surtout, elle emploie des personnes en situation de handicap.
Réconcilier employabilité et handicap mental
C’est en 2017 à Rennes que le premier Café Joyeux voit le jour, grâce à l’initiative de son fondateur Yann Bucaille-Lanrezac. A l’époque, alors qu’un de ses proches est frappé par la maladie, il découvre un public « qui a envie d’exister », y compris en ayant un travail, mais qui reste pourtant éloigné de l’emploi. En effet, 80% des personnes en situation de handicap mental et cognitif sont, aujourd’hui encore, exclus du marché du travail. Avec sa femme, ils décident alors de fonder une association et la première enseigne voit le jour. Très vite, les Cafés Joyeux se multiplient et s’installent même au-delà des frontières de l’Hexagone. Le 21 mars dernier, un nouveau restaurant a ainsi ouvert à New York !
La solution, simple (et joyeuse), permet à près de 200 personnes en situation de handicap de se former et de travailler en milieu ordinaire, tout en étant encadrées par des managers et professionnels de la restauration. Une véritable famille est née, avec une belle devise : « servi avec le cœur ! ».