La ville d’Essaouira, vient de lancer le projet «Mogagreen». Objectif : impliquer les citoyens et mettre en œuvre diverses actions en faveur d’une économie et d’un environnement durables.
Valorisation des déchets, création d’emplois verts, démarche participative et éco-citoyenne… la Cité des Alizés entend se doter d’un nouveau modèle susceptible d’être dupliqué dans d’autres pays africains.
«Mogagreen», un projet écologique fruit d’une démarche d’intelligence collective
La ville marocaine d’Essaouira – anciennement Mogador – jouit de plusieurs atouts : patrimoine exceptionnel, diversité culturelle, mais aussi richesse côtière et écosystème arganier singulier. « Mogagreen », c’est un projet qui vise à la fois à préserver ces trésors et à les valoriser.
Pour mener à bien cette ambition, la ville a décidé de s’appuyer sur le « partage d’expériences », consciente que le succès du projet reposera avant tout sur l’implication de tous.
Ainsi, habitants, acteurs privés, associations et grand public sont appelés à travailler collectivement pour définir et décliner des stratégies de développement durable adaptées au territoire.
Pour créer un modèle économique durable, une démarche participative et éco-citoyenne va être menée à travers la mise en place d’actions concrètes.
Des actions concrètes pour une ville durable
Les objectifs du projet « Mogagreen » sont clairs : réduire l’empreinte carbone de la ville, créer des emplois verts, favoriser l’insertion sociale, mais aussi mettre en place une nouvelle politique de gestion des déchets.
Concrètement, cela va se traduire par la création de générateurs de déchets à la source, impliquant plusieurs milliers de foyers, 20 établissements scolaires et 300 professionnels. Une communauté de recycleurs va aussi être mise en place, permettant la création de 50 emplois directs. « Mogagreen » se concrétisera également par l’installation d’une plateforme de tri secondaire et de prétraitement à Essaouira, ainsi que l’implémentation d’un modèle innovant pour la gestion et la valorisation des déchets.
On note enfin que l’ancienne médina sera réhabilitée et qu’un projet d’éco-village à Sidi Kaouki permettra de promouvoir les produits de terroir, notamment l’huile d’argan et ses dérivés ainsi que l’huile d’olive.