Même s’il a connu son lot de difficultés, le chemin qui a débouché sur la convention citoyenne “Climat et Biodiversité” n’a pas manqué d’attirer les regards. A commencer par celui des entreprises.

Pour preuve, ces derniers mois, la naissance d’une double initiative qui s’inspire du modèle de la CCC – la Convention Citoyenne sur le Climat – avec un objectif déclaré : s’inviter dans le débat présidentiel. Sous le label CEC (Convention des Entreprises pour le Climat), la première initiative repose sur un appel à candidatures qui a d’ores et déjà recueilli deux dizaines de réponses. Dénommée “Convention 21”, la seconde proposition envisage un tirage au sort de 150 entreprises.

Selon Claire Tutenuit, pilote de l’EPE (Entreprises pour l’Environnement), ces nouvelles propositions soulignent le désir du monde économique d’aller plus loin. Ce qui se joue clairement, au carrefour de ces deux initiatives, c’est une franche accélération des changements.

Début 2020, en raison de la crise, le Medef suggérait de mettre en pause certaines mesures propices à l’environnement, mais de nombreuses voix ont rapidement réclamé l’inverse, tant du côté des PME que des grandes entreprises.

C’est pour arbitrer les sons de cloche et faire valoir le bon sens que les instigateurs des 2 initiatives ont choisi d’épouser le modèle de la CCC, puisque cette approche a brillamment réussi l’épreuve de la pédagogie. Comme le souligne la co-fondatrice de Lépac, Virginie Raisson-Victor, ladite convention “a fait converger des citoyens aux opinions initialement très différentes sur la nécessité de formuler des propositions fortes”.

Ceci étant, il convient de rappeler que la CCC bénéficiait d’un statut emblématique en s’alignant sur le mandat présidentiel. Avec un seul marteau pour un seul clou, il est toujours plus facile de frapper juste. 

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