Rouler sans émissions et avec une énergie renouvelable, c’est la promesse de l’hydrogène. Très en vogue et porté par les politiques publiques de nombreux pays, il apparaît comme l’alternative écologique aux carburants fossiles. 

Dans le cadre de l’objectif européen de réduction des émissions de gaz à effet de serre de moins 40% d’ici 2030 (pour atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050), l’hydrogène se pose comme l’un des piliers majeurs de cette stratégie. Sa part dans le mix énergétique devrait passer de moins de 2% en 2018 à 14% environ en 2050. Logiquement, la demande européenne d’hydrogène devrait augmenter considérablement notamment pour les principaux contributeurs de cette croissance que sont l’industrie… et la mobilité. 

Pour produire l’hydrogène, il est nécessaire d’utiliser une grande quantité d’énergie : l’hydrolyse stocke cette énergie qui sera ensuite restituée sous forme d’électricité par l’utilisation d’une pile à combustible. Le véhicule à l’hydrogène n’émettra alors que de la vapeur d’eau. Mais selon la provenance de l’énergie utilisée, le bilan carbone de l’hydrogène se révèle donc plus ou moins vert et vertueux. Les experts s’accordent à envisager que les coûts de l’hydrogène vert deviendront attrayants d’ici 2030, en atteignant le seuil de 2 à 3 dollars par kilogramme en étant associés aux énergies renouvelables, comme l’énergie solaire photovoltaïque ou l’énergie éolienne offshore. La compétitivité et la faible empreinte carbone de son approvisionnement sont des enjeux clés pour la filière hydrogène. 

Des projections favorables pour les transports collectifs et professionnels

L’Union européenne a établi une feuille de route pour l’hydrogène prévoyant le déploiement de 45 000 camions et bus à pile à combustible d’ici 2030, faisant ainsi de l’hydrogène un pilier de la décarbonation des transports publics. 

Quelques constructeurs commercialisent déjà des automobiles à hydrogène qui associent les avantages de la voiture électrique à batterie sans ses inconvénients : une recharge d’hydrogène se faisant en moins de cinq minutes. 

À ce jour, le carburant Hydrogène reste complexe à mettre en œuvre et encore coûteux avec une offre commerciale « discrète », il n’est donc exploité que par des flottes professionnelles. Le réseau de distribution est également relativement limité aujourd’hui donc peu accessible au grand public. Les projections sont plutôt favorables pour les transports lourds, les utilitaires et les transports en commun ou les trains et bateaux. En ce qui concerne les voitures particulières, la Filière automobile et mobilités fixe à 6% la part de marché en Europe pour les années 2040.

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