Autoroutes ou encore hôtels à abeilles. Face à la menace d’extinction de l’espèce, les initiatives en faveur de leur protection fleurissent un peu partout en Europe.
Une espèce d’abeilles sur dix serait en voie de disparition. C’est en tout cas ce que conclut une récente étude de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), qui tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Car la survie des abeilles dépend en grande partie de notre alimentation. Selon Greenpeace, 75% de la production mondiale de nourriture dépend en effet du travail de pollinisation effectué par ces insectes.
Des initiatives pour assurer leur survie fleurissent un peu partout
Aux Pays-Bas, une campagne visant à créer des refuges pour les abeilles a vu le jour en 2018. Plus de 70 initiatives ont ainsi été lancées dans tout le pays. Comme à Amsterdam, où des « hôtels à abeilles » ont été installés pour servir de refuge. Avec l’arrêt de l’utilisation de pesticides dans les jardins de la ville et le remplacement de l’herbe par des plantes à fleur dans les espaces publics, les abeilles sont en effet revenues en nombre dans la capitale néerlandaise.
A Utrecht, ce sont 316 toits d’arrêts de bus qui ont été recouverts de plantes sauvages pour les attirer et leur permettre de se nourrir.
Des habitants d’Oslo, en Norvège, participent quant à eux à une opération initiée par l’association Bybi
Il s’agit d’installer des « autoroutes à abeilles » sur les balcons et sur les toits d’entreprises de la ville. En les parsemant de fleurs mellifères dont raffolent les butineuses, ils ont créé une sorte de parcours qui améliore leurs conditions de vie. Ces haltes végétales qui, vues du ciel, ressemblent vraiment à des autoroutes, ont fait des émules jusqu’en France. Ces derniers mois, les installations de ruches se sont multipliées, notamment aux abords de certains axes routiers, mais également dans les zones urbaines. On en compte d’ailleurs déjà plus de 1000 rien qu’à Paris.