A peine 25% des océans ont été cartographiés à ce jour et le travail d’exploration reste colossal. Après une première opération de sciences participatives en 2016, l’Ifremer, l’institut français de recherche entièrement dédié à la connaissance de l’océan, a donc décidé de faire à nouveau appel aux citoyens pour aider les scientifiques à accumuler des connaissances sur les fonds marins. Pour participer, c’est simple : il suffit de se connecter à une plateforme dédiée, de visionner puis d’annoter des images. Un travail enrichissant à la portée de tous.

Lancée à la fin de l’été 2023, la plateforme de sciences participatives « Espions des Océans » vous invite à soutenir les scientifiques dans leurs travaux d’exploration de la faune sous-marine. Alors que de nombreuses données sont collectées quotidiennement via des observatoires situés un peu partout sur la planète, les moyens humains sont limités et le traitement des informations prend du temps. C’est pourquoi l’Ifremer a lancé un appel à tous les citoyens volontaires.

La recherche à la portée de tous

Pour devenir un “espion des océans », aucune qualification particulière n’est requise. Vous devrez simplement vous créer un accès sur la plateforme dédiée en quelques clics. Une fois connecté, vous pourrez choisir entre trois écosystèmes pour votre travail d’explorateur.rice : les récifs de corail d’eau froide du canyon de Lampaul près des côtes bretonnes, les fonds de la rade de Brest, ou les geysers situés en profondeur au large des Açores. Ensuite, il vous sera demandé de visionner des images, puis de repérer et d’annoter la faune via votre ordinateur ou votre tablette.

Pour s’assurer de la fiabilité des informations relevées par les explorateurs en herbe, les données des différents utilisateurs sont recoupées puis comparées grâce à des méthodes statistiques. Ainsi, nul besoin d’être un expert pour faire avancer la science ! A la portée de tous, l’outil renseigne les scientifiques sur la présence et la distribution des espèces, leur évolution dans le temps, leurs interactions, etc. Pour l’Ifremer, cette opération représente aussi un bon moyen de sensibiliser les citoyens sur la richesse des fonds marins et la nécessité de leur préservation.

Quand l’IA se fait exploratrice

Pour les chercheurs, le travail de repérage effectué par les citoyens est aussi utile pour entraîner des algorithmes à reconnaître les espèces sous-marines. L’intelligence artificielle pourra ainsi participer aux efforts d’exploration, sans pour autant remplacer les compétences des humains qui devront vérifier le travail effectué par les machines. L’idée reste d’automatiser le repérage pour gagner du temps et percer tous les secrets des fonds marins. 

Vous aimerez aussi

Plus d'articles sur :Environement