Produire et faire fonctionner des bitcoins coûte cher en consommation d’énergie. La production de cette cryptomonnaie essuie de nombreuses critiques écologiques et empêcherait même certains pays d’atteindre leurs objectifs climatiques pour l’instant. Explication.

Produit et géré avec un logiciel libre, le bitcoin a séduit et convaincu dans le contexte de crise dont il est originaire, la crise de 2008. Les raisons de l’engouement ? Cette cryptomonnaie redonnait le pouvoir monétaire à ses utilisateurs. Comment ? Grâce à une gestion de la monnaie par la technologie plutôt que par une puissance centralisée comme les États et les Banques centrales d’une part, les banques commerciales de l’autre. Il s’est imposé comme “un outil de libération individuelle” en étant une monnaie pensée comme un bien libre et commun. La réalité est pourtant éloignée de ce schéma. Le bitcoin n’étant en réalité que très marginalement une monnaie est essentiellement devenu un instrument spéculatif.

Le bitcoin contraire aux ambitions climatiques actuelles

Le bitcoin consomme une quantité d’énergie croissante : pour les produire et les gérer, des ordinateurs puissants dits de « minage » sont nécessaires. L’extrême compétitivité du secteur entraîne une consommation électrique croissante. En mars 2021, Bill Gates (dans une interview au New York Times) suivi d’Elon Musk ont émis une critique à l’encontre du bilan carbone désastreux du bitcoin… ce qui a fait chuter son cours de 15 % en une seule journée. La consommation annuelle du réseau bitcoin serait en train d’atteindre 128 terawatt-heure par an soit 0,6 % de la consommation mondiale d’électricité (ou l’équivalent de la consommation d’un pays comme la Nouvelle-Zélande !). Pour avoir un comparatif parlant : la consommation électrique de Google était de 12,2 TWh en 2019. 

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