Ce stimulateur cardiaque ultra fin est capable de se résorber seul dans l’organisme en 5 à 7 semaines. Il pourrait révolutionner la phase post-opératoire en chirurgie cardiaque.

Un équipe de scientifiques américains des universités Georges Washington et Northwestern vient de mettre au point un nouveau type de pacemaker, entièrement résorbable une fois implanté. Mis au point il y a une soixantaine d’années, ce petit appareil envoie des impulsions électriques au cœur pour réguler ses battements. Les pacemakers classiques se présentent généralement sous la forme d’un petit boîtier en métal qui renferme une batterie et des capteurs qui recueillent les données biologiques nécessaires à son fonctionnement. Avec un inconvénient majeur : une fois la batterie épuisée, il est nécessaire de rouvrir la poitrine du patient pour extraire l’appareil, avec les risques chirurgicaux et infectieux que cela comporte. C’est tout l’intérêt du stimulateur cardiaque américain : beaucoup plus fin qu’un appareil classique (250 microns contre 2 milimètres), il n’a pas besoin de batterie et se résorbe spontanément en fin de vie. Un pacemaker biodégradable, en quelque sorte. Il se compose d’une simple électrode placée à la surface du cœur pour délivrer les impulsions électriques. Les matériaux dont il est constitué sont biocompatibles et capables de se dissoudre dans les fluides biologiques puis évacués par les voies naturelles au bout de cinq à sept semaines. Son électrode est pilotée via une antenne externe qui échange avec le stimulateur grâce à la technologie NFC (near field communication), la même que pour les paiements sans contact par carte bancaire. 

© Northwestern University 

Pour valider son innovation, l’équipe à l’origine de ce pacemaker résorbable l’a testé avec succès sur des animaux, avant de passer aux essais sur l’homme. C’est à l’issue de cette dernière phase que la nouvelle a été rendue publique. Selon eux, ce stimulateur peut être implanté chez des patients qui ont subi une chirurgie cardiaque et ont seulement besoin d’un pacemaker sur une courte période. Selon John Rogers, qui dirige l’équipe à l’origine de sa mise au point, « notre stimulateur cardiaque transitoire sans fil surmonte les principaux inconvénients des dispositifs temporaires traditionnels, en éliminant le besoin de sondes percutanées pour les procédures d’extraction chirurgicale, offrant ainsi la possibilité de réduire les coûts et d’améliorer les résultats des soins aux patients. »

Aucune date n’a pour l’heure été annoncée pour son approbation et sa mise sur le marché.

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