Après une forte poussée, la 4e vague pandémique en Afrique, alimentée principalement par le variant Omicron, est en train de se stabiliser, marquant ainsi l’épisode le plus bref à ce jour sur le continent…
Le Dr Matshidiso Moeti, directrice du bureau régional de l’OMS en Afrique, a indiqué dans un communiqué que « les premières indications suggèrent que la quatrième vague africaine a été abrupte et brève mais non moins déstabilisante ». Le centre de contrôle et de prévention des maladies infectieuses (CDC-Afrique) note également une stabilisation du nombre de nouveaux cas sur le continent africain, avec une hausse limitée à 2%. Deux hypothèses sont avancées pour expliquer le probable recul du variant Omicron : l’immunité acquise lors des précédentes vagues de l’épidémie et les avancées des campagnes de vaccination.
Un variant qui n’entraîne pas de formes graves
Le bureau africain de l’Organisation mondiale de la santé tempère néanmoins ce qui ressemble à une bonne nouvelle, les vacances de fin d’année ayant pu selon lui réduire le nombre de cas diagnostiqués. Les prochaines semaines confirmeront ou infirmeront cette tendance. Les opérations d’identification des variants demeurent insuffisantes dans la plupart des pays africains qui ne représentent encore que 1% des opérations de séquençage mondiales. 39 pays sur 54 ont officiellement repéré le variant Omicron, même si sa diffusion, probablement plus étendue, reste mal circonscrite à cause de ces faibles capacités de tests. Quoi qu’il en soit, ce variant a, comme ailleurs, entraîné moins de formes graves que ses prédécesseurs en Afrique. Les systèmes hospitaliers n’ont donc pas été submergés comme lors de la 3e vague dominée par le variant delta. Dans certains pays, la vague Omicron cesse d’ailleurs d’inquiéter, le nombre des nouvelles contaminations ayant déjà baissé de 14% en Afrique australe et de 9% en Afrique du Sud. Dans ce pays d’où il est parti, Omicron représente encore 95% des nouvelles infections, mais seulement 9% des lits de soins intensifs y sont occupés par des patients Covid. D’une manière générale, l’OMS estime que les hospitalisations sont restées faibles sur le continent.
10% des adultes du continent africain totalement vaccinés
En Afrique, la problématique ne réside aujourd’hui plus dans la disponibilité des vaccins, mais plutôt dans la capacité de chaque pays à déployer des campagnes de vaccination sur l’ensemble de son territoire. À ce jour, huit pays affichent un taux de couverture vaccinale de 40%, mais à peine un peu plus de 10% des adultes du continent sont totalement vaccinés, soit 136 millions de personnes. Seule l’Érythrée n’a pas encore entamé sa campagne de vaccination. 20 pays prioritaires ont été identifiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour être accompagnés dans le déploiement de la vaccination. Prochain objectif officiel : atteindre 70% de la population africaine vaccinée en juin 2022.
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