Dès le 1er trimestre 2024, les Bretons pourront décarboner leurs transports et processus industriels grâce à un hydrogène produit localement à partir d’eau et d’électricité renouvelable. Cette avancée est due à Lhyfe, une entreprise nantaise qui figure parmi les pionniers mondiaux de la production d’hydrogène vert et renouvelable pour décarboner l’industrie et la mobilité.
Mi-décembre 2023, Lhyfe a inauguré son nouveau site de production d’hydrogène vert et renouvelable à Buléon dans le Morbihan. Il s’agit l’un des deux plus grands sites de ce type en France, l’autre étant Lhyfe Occitanie.
Dans un premier temps, Lhyfe Bretagne approvisionnera principalement la mobilité du territoire, et notamment une partie des besoins énergétiques des véhicules « verts » du réseau des transports en commun de Lorient Agglomération. Les processus industriels des entreprises régionales pourront aussi en bénéficier.
Les chiffres permettent de mesurer l’ampleur de ce projet soutenu par l’ADEME : jusqu’à 2 tonnes d’hydrogène vert (c’est-à-dire dont les émissions de dioxyde de carbone et de polluants associées sont réduites) et renouvelable seront produites chaque jour, soit jusqu’à 575 tonnes par an, (capacité installée d’électrolyse de 5 MW). Pour donner une idée, un camion peut parcourir 25.000 kilomètres avec 2 tonnes d’hydrogène, le tout sans émettre un seul gramme de CO2. Avec cette même quantité, une voiture pourrait parcourir cinq fois le globe.
Les atouts d’une telle installation sont multiples. Non seulement l’hydrogène est produit par électrolyse de l’eau, mais en plus Lhyfe s’approvisionne en électricité renouvelable. Résultat : un hydrogène 100% décarboné. Enfin, l’emplacement central du site de Buléon permet de servir des clients situés dans l’ensemble de la région Bretagne, valorisant une logique de circuit-court.
L’entreprise nantaise créée en 2017 ne compte pas s’arrêter là. En effet, cinq autres sites sont déjà en construction ou en extension à travers l’Europe. A horizon 2026, Lhyfe ambitionne de produire jusqu’à 80 tonnes d’hydrogène vert par jour, pour un chiffre d’affaires de l’ordre de 200 millions d’euros.