Si la priorité des gouvernements du continent africain reste l’amélioration de l’accès à l’énergie (600 millions de personnes étant dépourvues d’accès à l’électricité), la transition énergétique apparaît toutefois comme l’un des défis à venir. Les projets dans les énergies renouvelables et la compensation carbone émergent, mais restent encore modestes.

Dans le contexte mondial de maîtrise et de limitation des émissions de CO2, le continent africain demeure en retrait : produisant 9 % du pétrole liquide mondial et 6 % de gaz naturel, l’Afrique ne représente que 2 % des émissions de gaz à effet de serre. De plus, la moitié de sa production de pétrole est destinée à l’exportation. C’est pourquoi en ce qui concerne l’énergie, pour les États africains la priorité demeure l’amélioration de l’accès à l’énergie aux 600 millions de personnes qui sont dépourvues d’accès à l’électricité. Il convient également de limiter l’utilisation (très répandue) du charbon de bois dont les effets négatifs tant sur la santé que sur l’environnement ne sont plus à prouver.

Sous la pression conjointe de l’opinion publique et des traités occidentaux pour la limitation des émissions de gaz à effet de serre, les majors de l’énergie européennes qui ont des intérêts et des activités en Afrique (comme Shell, BP, Total ou Eni) diminuent leurs extractions de pétrole brut pour favoriser la production et le développement des énergies plus « vertes ». L’objectif poursuivi étant celui de la neutralité carbone à l’horizon 2050. 

Les obstacles aux majors dans les énergies renouvelables 

Pour les intentions et les déclarations, Total prévoit d’investir 60 milliards de dollars dans les énergies renouvelables d’ici à dix ans avec un objectif de 100 GW et BP cible 30 GW à même échéance. Shell n’est pas en reste avec ses 2 à 3 milliards de dollars d’investissement mondial par an dans les énergies vertes. Toutefois aujourd’hui, contrairement aux projets gaziers, l’investissement de ces majors dans les renouvelables sur le continent africain demeure marginal. Ces grandes compagnies ont une vision mondiale de la transition énergétique et des émissions de gaz à effets de serre et concentrent donc leurs efforts sur les pays développés où l’impact est plus rapide qu’en Afrique.

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